La terrasse de Pain, Vin, Fromages, de 1913 à nos jours

Contrairement à la Truyère, les travaux de Pain, Vin, Fromages ne sont pas un long fleuve tranquille. Exemple parmi mille : lors d’un récent différent avec certains voisins, il a été dit que la terrasse surplombant notre futur restaurant n’existait pas avant que nous n’entreprenions de la bâtir. C’est faux, et la preuve remonte à… 1913.

Une photo du siècle dernier pour comprendre

Exhumé depuis le village de Chaudes-Aigues, ce cliché remonte au début des années 1910. La Grande Guerre n’a pas encore éclaté et si ces gaillards sont déjà des poilus, ce n’est que sous les narines. Attachante parce qu’authentique et vestige d’un temps révolu, la photographie montre une équipe de championnat chaudesaiguoise unie et fière.

À droite, le grand luron semble avoir été l’un des anciens propriétaires du bâtiment où le restaurant Pain, Vin, Fromages se bâtit peu à peu. Son nom ? Monsieur Valette, propriétaire de ce qui fut en ces lieux l’annexe de l’hôtel Valette, devenu depuis casino de Chaudes-Aigues.

En plus de souffler sur nous autres, habitants de Chaudes-Aigues, un doux vent de nostalgie, le cliché sépia nous montre que la terrasse supposément illégitime surplombant Pain, Vin, Fromages existait bel et bien… il y a déjà plus d’un siècle. Une photographie prise en 2018 avec le même angle ne laisse aucun doute sur la question :

Le point de repère ? Le clocher de l’église en haut à gauche, régnant sur le village et, l’été venu, sur le Festival du Tatouage de Chaudes-Aigues.

Mué bien moins par une envie d’attester ou de prouver qu’il y avait bien une terrasse avant d’entamer les travaux de Pain, Vin, Fromages, je m’inquiète de la nature humaine et des motivations d’un groupe isolé de personnes à vouloir autant nuire. Ce que je retiendrai par-dessus tout, c’est la mine enjouée de ces quinze lascars qui, tous, semblent afficher des personnalités hautes en couleurs. Or, des décennies avant nos petites préoccupations villageoises, combien de ces hommes sont partis pour les tranchées sans jamais en revenir ?