DES MARGINAUX, et tous les qualificatifs artistiques n’y changeront rien...

Oui se battre…

Pourtant je peux encore vivre de mon travail sans avoir à me « battre », pour une cause.

J’ai bien conscience aussi, que tout le temps engagé dans les divers combats, me coûtent en énergie et en temps.

Je me plais à penser, parfois, que le tatouage au risque de vous déplaire, devrait être prohibé.

Pourquoi ?

Pour le vivre pleinement et le partager pour les mêmes raisons, la passion et seulement la passion.

Quand il y a sanction, bien souvent, on y réfléchit à deux fois.

Qui continuerait à le pratiquer, sincèrement ?

Pour assumer ses choix, il faut pouvoir prendre conscience des risques, et de l’acte même de se faire tatouer ou de tatouer est une transgression de l’interdit, dans notre société.

Et si j’ai aimé le tatouage pour la symbolique qu’il représentait, bien loin de la maîtrise, ou du concept du beau, aujourd’hui j’ai peur !

La peur de perdre une belle amitié, qui m’a permit de m’émanciper mais aussi de m’en sortir, dans une vie déjà bien difficile à l’époque.

Une amitié qui toute ma vie m'a guidé, rendu plus fort et indépendant face au système.

C’est je crois pour cela que je me bats, une forme de liberté, dans un système qui ne laisse quasiment aucune perspective d’avenir, pour des « gens » comme nous.

DES MARGINAUX, et tous les qualificatifs artistiques n’y changeront rien.

Un combat oui, pour rendre hommage à cette rencontre, mais aussi pour la transmettre et essayer de la porter plus loin encore.

Il y a des beaux combats, de ceux qui t’élèvent et qui n’écrasent personne.

Je suis en marge et par définition un marginal, je l’assume, avec ou sans tatouage.

Cette chance, je la souhaite à toutes et à tous, artistes ou pas.