La terrasse de Gourmet & Glouton : une histoire qui traverse les siècles

Contrairement à ce que certains ont pu affirmer récemment, la terrasse qui surplombe aujourd’hui Gourmet & Glouton n’est pas une invention moderne. Elle n’a pas été ajoutée par nos soins, ni créée à l’occasion de nos travaux : elle existait déjà il y a plus de cent ans.
Une photographie de 1913 pour rétablir la réalité
Exhumée à Chaudes-Aigues, cette photographie de 1913 témoigne d’une époque où la Grande Guerre n’avait pas encore éclaté. On y voit une équipe locale posant fièrement, dans une ambiance simple et chaleureuse. C’est un document authentique, précieux, qui raconte un morceau de l’histoire du village.
À droite, le grand gaillard qui sourit serait Monsieur Valette, l’un des anciens propriétaires du bâtiment abritant aujourd’hui Gourmet & Glouton. À cette époque, il s’agissait de l’annexe de l’hôtel Valette, devenu ensuite le casino de Chaudes-Aigues.
Une terrasse déjà là il y a plus d’un siècle
Au-delà de la nostalgie que dégage ce cliché sépia, il apporte une preuve nette :
la terrasse existait déjà en 1913.
Une photographie contemporaine prise sous le même angle montre la même perspective, avec le clocher de l’église à gauche, immuable repère de Chaudes-Aigues et du Festival du Tatouage.
Deux ans de procédure pour défendre un simple fait
Il est d’ailleurs utile de rappeler que nous avons été amenés, Cécile et moi, à comparaître au tribunal à la suite d’une plainte déposée concernant cette terrasse. Pendant près de deux ans, la procédure a opposé notre dossier à celui des Architectes des Bâtiments de France.
Ces services jouent un rôle essentiel dans la préservation du patrimoine, mais dans notre cas précis, il a fallu défendre point par point ce que l’histoire attestait déjà : la terrasse ne date pas d’hier.
La justice nous a finalement donné raison.
Non pas contre quelqu’un, mais en faveur des faits, du bon sens, et de ce que cette photographie de 1913 montrait depuis le début.
Un peu de recul sur les querelles du présent
Plus que la procédure elle-même, je retiens surtout la mine enjouée de ces quinze hommes posant en 1913. Ils semblent pleins de vie, pleins de personnalité, comme beaucoup de Chaudesaiguois d’hier et d’aujourd’hui.
Et une question reste suspendue : combien d’entre eux sont partis quelques mois plus tard dans les tranchées, sans jamais revenir ?
À côté de cela, nos préoccupations actuelles paraissent bien légères.

