Ce n’est pas de l’encre dont devraient se soucier les tatoueurs en 2022

Alors qu’était publié, le 29 décembre 2021, un article du Parisien revenant sur la réglementation européenne prohibant l’utilisation de certains pigments d’encres de tattoo, l’association Tatouage & Partage s’essaie à la prise de recul et rejette toute tentation alarmiste.

Le Parisien rappelle l’échéance du 4 janvier 2022

« Une décision qui alarme la profession dans l’Hexagone », « les tatoueurs s’inquiètent », « une vraie inquiétude pour la profession » : intitulé 5 minutes pour comprendre l’inquiétude des tatoueurs, menacés par une réglementation européenne (et disponible en intégralité ici), l’article du Parisien multiplie les superlatifs anxiogènes. Difficile d’en tenir rigueur au quotidien régional, qui se veut l’écho d’un indéniable malaise au sein d’une profession encore traumatisée par les cessations successives d’activité imposées par la crise de Covid-19.

De fait, les faits ont de quoi interroger. « La communauté européenne a imposé récemment de nouvelles restrictions qui interdiront notamment 25 pigments qui permettent différentes teintes de rouge, orange et jaune notamment, et abaisseront à de très faibles seuils plus de 4 000 substances utilisées dans les encres de tatouage », rappelle le journal. Mais pour autant, est-ce à dire que 2022 verra la fin du tattoo en couleurs, ou tout du moins les prémices d’une mort annoncée ?

L’interdiction de certains pigments : l’arbre qui cache la forêt

C’est à cette question qu’a souhaité répondre le bureau de Tatouage & Partage. Dans une nouvelle tribune baptisée Les tatoueurs ont-ils raison d’être inquiets pour 2022 ?, l’association rappelle la formidable capacité d’adaptation du tattoo et, par extension, de ses professionnels. Des deux côtés de l’Atlantique, les fabricants d’encres s’activent déjà pour répondre aux nouvelles normes européennes ; la marque World Famous Tattoo Ink planche déjà sur une nouvelle gamme adaptée, pour ne citer qu’elle.

Conclusion ? Chez Tatouage & Partage, nous préférons jouer les oiseaux de bon augure que les cassandres. En 2022, les épidermes continueront à voir la vie en couleurs. Les véritables enjeux sont ailleurs : encore et toujours, il faut que les différents représentants du tattoo professionnel se fédèrent pour que, encore et toujours, nous parvenions à obtenir un véritable statut juridique et protecteur pour tous les acteurs du secteur.