Un petit tour et puis s’en vont : tribune de Cécile Chaudesaigues

Mon épouse et plus fidèle collaboratrice Cécile Chaudesaigues signe une tribune au lendemain du 1er tour des élections présidentielles françaises de 2017. La voici restituée dans son intégralité.

Petite pensée du jour suite au résultat du premier tour... Alors première des choses, je suis aussi critique vis à vis de la politique que de la religion : ce sont deux choses qui m'insupportent. Et je pense qu'il ne faut pas confondre politique et démocratie. En ce qui me concerne, je suis attachée à la démocratie. J'ai lu le programme de M. Macron et franchement, soit je ne sais plus lire, soit j'ai trop regardée Les Anges de la Téléréalité (naaan j'déconne).

Ce que j'ai lu ou entendu, c'est quelqu'un qui se contredit sans cesse, qui nous traite avec une certaine condescendance et qui peine à faire entendre ses idées (et cela en partant du fait que ce sont bien les siennes). Je pense que comme une majorité de gens je sais comment nous en sommes arrivés là. Un ras le bol généralisé de cette situation, de ce sérail politique où ils sont ennemis mais arrivent toujours à s'entendre pour ne pas perdre leurs places.

Tous les médias et hommes politiques tapent sans discontinuer sur le FN (en dépit de ce que l'on peut penser de ce parti, il est démocratiquement établi en France). Et je trouve qu'il est prétentieux et surtout paternaliste de la part des médias et politiques de ne pas tenir compte de ce parti qui représente de plus en plus de personnes ; en effet, tout n'est pas à jeter dans leur programme, tout comme tout n'est pas bon à prendre dans le programme des socialistes ou des LR... Il faudrait juste plus de bon sens et moins d'égo. Plus de gens dédiés au bien-être collectif et moins de professionnalisation de la politique.

Il est inconcevable pour moi que le vote blanc ne soit pas pris en compte. Comme il est gerbant d'entendre ces militants d'extrême-gauche (qui ne respectent pas la voix des urnes et pour lesquels les médias ont, je trouve, une grande indulgence) scander "si t'es fier d'être fiché S tape dans tes mains "…

Il y a dans notre pays un "deux poids deux mesures" qui est usant et qui va faire fuir notre jeunesse…

Pourquoi les méchants seraient tous au FN ? Il y a sans doute aussi des gens très bien, des gens qui n’ont qu’un souhait, celui de vivre tranquille. Tout comme il y a des gens très obtus chez les socialistes, chez les poutouistes, chez les républicains…

Comme j’ai regretté qu’Alexandre Jardin n’ait pu obtenir les 500 signatures ! Il n’aurait peut-être pas fait mieux que Cheminade mais il aurait amené cette part de rêve, de vision, de combat citoyen qui nous aurait franchement fait du bien.

La politique n’est pas un métier, c’est une vocation… Les salaires, avantages, retraites sont trop alléchants pour que ces messieurs dames de la politique veuillent vraiment changer les choses, changer nos vies (parce que les leurs vont bien).

Il n’est pourtant pas dur de comprendre que si on baisse les charges sur les petites et moyennes entreprises, elles pourront soit embaucher, soit payer mieux leurs salariés (donc hausse du pouvoir d’achat). Un salaire parental pour celui ou celle qui reste à la maison et qui empêcherait les fraudes aux allocations chômage (ben oui, c’est quand même mieux de pouvoir s’occuper de ses enfants que d’aller bosser pour un salaire de misère).

Il faut aussi arrêter de ne donner que la moitié de la retraite aux femmes qui perdent leur mari sous prétexte qu’elles n’ont pas travaillé et qui bien souvent les fait descendre en dessous du seuil de pauvreté ! Ces femmes n’ont pas travaillé à l’extérieur mais elles ont permis à leur mari de le faire car elles sont restées à s’occuper des enfants ou de la caisse du commerce…

Il y a un paquet d’allocations qui sont distribuées à des gens qui n’en ont pas besoin et pendant ce temps, d’autres crèvent dans des tentes ou dans des voitures.

Notre pays doit être réformé en profondeur et il faut commencer par le train de vie indécent de nos politiciens et cela bien avant de nous demander encore une fois de nous serrer la ceinture… On est au dernier trou, quoiqu’il en soit !