Pour une revalorisation de Chaudes-Aigues, contre les mentalités rétrogrades

Dans le futur restaurant Pain, Vin, Fromages de Chaudes-Aigues, le gros œuvre se termine enfin. Merci à l’entreprise Sych et ses gars : 4 mois pour réaliser dans les temps un travail de titans.

Une pensée, quand même, à certains de mes amis voisins et plus particulièrement commerçants.

Ceux qui au début du projet se sont empressés de m'encourager afin d'ouvrir le plus tôt possible.

J'ai souvent même entendu dire : "Il faut bien que ça se fasse, les travaux, et le village en a besoin".

Pour avoir déjà vécu ce genre d'expérience, je peux affirmer encore aujourd'hui que les premiers qui vous approchent tout sourire dehors, affichant le plus grand nombre de dents possibles, sont ceux-là même qui vont entamer toute les procédures possibles pour vous empêcher d'avancer... avec la panoplie du gentil voisin : délation, pétition, menaces et intimidation des ouvriers. Des armes aussi petites et mesquines que ceux qui les utilisent.

Oui, les travaux font de la poussière, oui, ça fait un peu du bruit, aussi.

Ce n'est pas véritablement une déception, car l'hypocrisie se transpire, elle a même cette mauvaise odeur que l'on reconnaît facilement – celle des lâches.

Les regards fuyants et les poignées de mains molles, eux aussi en disent long.

Alors heureusement que le pays se "meurt", heureusement que la solidarité et la volonté de dynamiser un territoire n'appartiennent pas à ces mêmes personnes.

Car à part leurs petits profits, il n'y a pas plus d'amour pour le pays que de volonté de le développer.

Un grand merci à vous : nous penserons à organiser des soirées masquées, avec une thématique vénitienne. Il y a pourtant un moment que les masques sont tombés.

On pourrait facilement isoler quoi, une poignée d'individus ?

En plus de 6 ans nous avons observé, nous aussi...

C'est un peu comme d'habitude, et un peu comme partout : il y a la vie et ses confrontations, la vie et ses jalousies, fondées ou non.

Ce n'est pas un territoire facile, même si la publicité oriente et encourage les familles à s'installer ici, dans le Cantal.

Et malheureusement, Chaudes-Aigues, sous des airs de cité ou de station thermale, se meurt, et cela malgré son capital inestimable.

Je reste toujours sidéré de constater comment un chef doublement étoilé et un tatoueur peuvent autant occuper l’espace médiatique et valoriser Chaudes-Aigues.

Comment le village doucement a perdu son identité, sa valeur première de "Calentes Aquæ".

Amis Caldaguès, il faut vous réveiller. Si nos voisins et amis de Laguiole vous font rêver, pour leur développement et leur expansion commerciale, il est sans doute temps de construire Chaudes-Aigues sur des bases plus saines, plus modernes, plus vivantes, plus commerciales.

Oui, c'est un territoire sans doute difficile, mais surtout à cause de vieilles mentalités rétrogrades et d'un autre temps.

Si une poignée peut très certainement enquiquiner par bêtise, il reste tous les autres.

Et nous sommes nombreux.

Je ne suis pas le seul à croire au développement du village, à commencer par ma famille.

Beaucoup attendent et espèrent, et à ceux-là je leur dis oui, c'est possible, et surtout, il est temps.

À un moment où l'on ne parle plus que de rapprochement, d'intercommunalité et de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, que nous restera-t-il ?

Même pas un boulanger ?