Tatouage et boxe : de la photographie au dessin, jusqu’à la peau

J’aime le tatouage, et j’aime la boxe. Avec une préférence assumée pour l’anglaise. Une question de tenue, de lignes, de discipline. Un peu comme pour les chaussures bien cirées ou les smoking jackets : rien d’ostentatoire, mais une élégance qui traverse le temps.
Ce projet de tatouage autour de la boxe est encore en cours. Il n’est pas terminé, et c’est volontaire. Après la cicatrisation, nous reviendrons piquer certains éléments, notamment les tatouages que le boxeur portera sur lui, comme un boxeur porte ses combats passés. L’idée est déjà là : travailler sans détour, probablement en bleu directement, pour renforcer ce côté old tattoo, franc, lisible, durable.
Au départ, nous devions prendre comme référence une illustration de mon ami Kalil. Son travail m’accompagne depuis longtemps, et l’une de ses images trône d’ailleurs en bonne place au studio de tatouage de Chaudes-Aigues. Elle s’était presque imposée d’elle-même à mon client. J’étais sincèrement heureux à l’idée de travailler à partir de cette œuvre, dans un dialogue respectueux entre dessin et peau.
Puis, comme souvent dans le travail, le projet a évolué. Chemin faisant, l’idée de créer notre propre image a pris le pas. Nous sommes partis d’une photographie de Clément, mon client. Une base réaliste, brute, honnête. C’est un point de départ que j’apprécie particulièrement.
J’aime ce moment où l’image photographique devient matière. Où l’on commence à structurer, à simplifier, à tracer des lignes de contour bien grasses. Le dessin s’impose alors peu à peu, sans perdre la force du réel. On quitte la reproduction pour entrer dans l’interprétation. C’est là que le tatouage commence vraiment.
Ce type de construction me semble aussi être la meilleure façon d’anticiper le vieillissement d’un tatouage. Penser dès le départ à ce que la peau fera de l’image dans dix, vingt ou trente ans. Accepter que le temps fasse son œuvre, mais lui donner de bonnes bases. Des masses claires, des contrastes francs, des lignes qui tiennent.
La boxe et le tatouage ont beaucoup en commun. Ce sont deux pratiques exigeantes, sans raccourci possible. On ne triche ni avec l’une ni avec l’autre. Le corps encaisse, marque, évolue. Et c’est précisément ce qui les rend intéressantes.
Ce tatouage n’est qu’une étape. Il évoluera encore, comme le boxeur qu’il représente. Nous aurons l’occasion d’y revenir, de parler du bleu, du vieillissement, du choix des lignes. Le temps fait partie du processus. Toujours.
Lien utile
Pour retrouver les informations pratiques et l’actualité liée au studio, vous pouvez consulter le site de Gourmet & Glouton : https://www.gourmet-glouton.fr
Lieux & contact
Graphicaderme – Studio de tatouage
6 rue Notre-Dame d’Août
15110 Chaudes-Aigues
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