Mari Pates nous en parle, quel statut pour nos tatoueurs ?

Quel statut pour nos tatoueurs ?

Où s’arrête l’artisanat et où commence l’art ? et inversement … devant certaines créations, il est parfois difficile de répondre à cette question.

 En matière de tatouage, cette frontière vole en éclat.

Unissant des compétences de prestataire exécutant une commande  = artisan

et celles d’un créateur pour personnaliser cette commande et en faire une pièce unique = artiste.

Dans quel camp situer le tatoueur ?

Et si on parlait d’artisanat d’art ?

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Un tatouage est une création, même s’il est une reproduction d’un flash ou d’un modèle.

Parce que chaque tatoueur a sa façon de tatouer et parce que chaque support, la peau de la personne, est unique. Mais le tatoueur reste un prestataire car il répond à un « cahier des charges » de son client.

La plupart des tatoueurs sont confrontés à utiliser deux techniques de façon conjointe ou en alternance…

La technique qui consiste à dessiner une esquisse sortie de son « imagination » à partir de la demande de son client. Parfois même il dessine directement sur la peau.

Et celle qui consiste à reproduire à « l’identique » (ou presque) un dessin fourni par un client, c'est-à-dire sans interprétation du motif.

Alors pourquoi choisir un des deux statuts et exclure l’autre ?

Stéphane Chaudesaigues, créateur de Graphicaderme, vous fait une proposition : l’artisanat d’art

Lien avec article.

Comment répondre à une évolution fulgurante ?

Avant, la pratique du tatouage se faisait dans un contexte « underground, » loin des regards, réservée à une catégorie de population dite marginale.

 

Elle échappait aux cadres institutionnels, fiscaux et juridiques. Elle ne concernait qu’un microcosme.

Aujourd’hui, le monde du tatouage se trouve confronté aux conséquences de son développement économique, culturel et de sa popularité…

Face à la montée en puissance du nombre de magasins de tatouage, pour répondre à une demande croissante, il doit se lancer dans une démarche de réflexion afin de garantir sa pérennité.

C’est ce que propose Stéphane Chaudesaigues et l’association Tatouage et Partage

Lien avec l’article

On voit partout sur FB des posts annonçant le recrutement de tatoueurs ou tatoueuses formés et expérimentées, ayant leur attestation « hygiène et salubrité »,

… qui restent sans réponses…

Alors finalement,

comment expliquer ce rejet de la part des tatoueurs de participer à cette réflexion ?

 

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Commentaires

Effectivement, pour continuer à exercer notre art, nous sommes obligé de coller aussi à la société et à ceux qui la contrôle…Pour exercer et transmettre notre notre art dans les meilleurs conditions possible , il faut donc rentrer un peu dans les cases ! Je suis d'accord avec la transmission d'un savoir sans pour autant traiter son prochain en esclave ou en boniche à nettoyer des plans de travail et surtout le faire mariner pendant un an ou deux en lui faisant croire qu’il apprendra le savoir de l’artiste formateur. Il est temps que les choses changent, il est temps de se regarder en face et de trouver de vraies solutions! Tous ensemble autour de pleins d'idées.... bonne ou mauvaise ! Ce n'est pas le souci car c'est dans le dialogue que les choses évoluent... mais les réfractaires de la discussion ou les pros de la désinformation savent pourquoi ils le font....c'est qu’ils tiennent à garder les gens enchainés dans l'ignorance pour mieux se servir d'eux, il faut donc que tous écoute ce qui est dit et se fasse une opinion honnête pour le devenir de la profession... réfléchissons ensemble!