L’argent alloué par l’Union européenne à la France rurale gâché ?

"Bruxelles a alloué 700 millions d’euros à la France pour le développement de projets ruraux, à dépenser entre 2014 et 2020", rappelait Europe 1 cette semaine. Suivi d’un triste constat : "À un an de l'échéance, seulement 3 % de l'enveloppe ont été dépensés. Le reste pourrait bientôt être perdu", alerte le média.

"C’est un incroyable gâchis !" peut-on lire dans l’article mis en ligne le 14 janvier 2019 sur le site de la radio. "Les 700 millions d'euros d'aides européennes pour la France pourraient bientôt partir en fumée. Ces aides ont pour vocation à développer des projets dans les campagnes comme l'installation d'un artisan dans une commune, l'achat de matériel pour des agriculteurs ou des postes d'animateurs dans des centres sociaux, par exemple", explique Théo Maneval dans un plaidoyer qui fait irrémédiablement penser aux petits villages comme Chaudes-Aigues.

"Pour cela, l’Europe a alloué 700 millions d’euros à la France, à dépenser entre 2014 et 2020. Sauf qu'à un an de la date butoir, seulement 3 % de cette enveloppe ont été dépensés. Pour le média, "les grands perdants dans cette histoire […] sont ceux qui ont monté ces projets". Or, comment ne pas penser au Festival du Tatouage de Chaudes-Aigues en découvrant cet exemple :

"Des dossiers pensés, réfléchis, validés à trois niveaux : le département, la région, l'Union européenne. Finalement, ils ne touchent rien. Ce sont parfois des entreprises, ou des associations, comme celle de Bénédicte Vivion, à La Châtaigneraie, en Vendée. En 2017, elle a monté en 2017 un gros festival, qui a fait venir plus de 10 000 personnes dans ce village de moins de 3 000 habitants. L'Europe lui a accordé 30 000 euros, à travers le fond Leader. Aujourd'hui elle les attend toujours, et c'est même devenu un handicap".

Pour Europe 1, la France est "totalement responsable", parlant de "dysfonctionnement 100 % français". La responsabilité "incombe aux régions et à l’État", fustige l’auteur. "97 % de l'enveloppe doit encore trouver preneur", lit-on encore. "Et il y a urgence à verser cet argent car si cela n'est pas fait d'ici fin 2020, ces 700 millions d'euros seront perdus, renvoyés à l’Union européenne". De ce côté-ci du Cantal, on en veut bien, nous, de cette allocation…