Il y a un an, nous ouvrions à Chaudes-Aigues Gourmet & Glouton.
Un restaurant, oui, mais bien plus que ça. Un lieu de partage, de mémoire, de passion.
Un endroit où l’on vient pour bien manger, bien se parler, et parfois même... pour se faire tatouer.
J’avais déjà lancé Graphicaderme en 1986, avec l’envie de défendre le tatouage comme une culture. Ouvrir un restaurant, c’était une autre forme d’engagement : celui du terroir, de la transmission culinaire, du lien social. Et cette première année a dépassé toutes mes espérances.
Nous avons choisi de rester ouverts tout l’hiver, envers et contre les habitudes saisonnières. Et ça a payé : la confiance des curistes, des habitués, des amoureux de l’Aubrac, m’a profondément touché.
Chaque plat servi, chaque tarte à la myrtille posée sur une table, chaque soirée partagée... m’a rappelé pourquoi j’avais voulu bâtir tout ça ici.
Mais surtout, je suis fier d’avoir su m’entourer d’une équipe exceptionnelle. En cuisine, en salle, chacun donne tout. Pas pour des étoiles, mais pour un sourire, un merci, une assiette vide. Et ça, pour moi, c’est la plus belle des récompenses.
Gourmet & Glouton, c’est aussi un hommage aux Bougnats. À ces hommes et ces femmes partis d’ici " d’Auvergne, du Cantal, de Chaudes-Aigues " pour ne pas mourir de faim, pour sauver leurs familles restées au pays.
Ils ont travaillé dur à Paris, porté le charbon, servi des cafés, bâti des vies nouvelles. Et surtout, ils ont su créer un réseau solidaire et vivant, qui traverse encore le temps.
Ce lieu, je l’ai voulu comme un retour au pays pour eux. Comme un clin d’œil affectueux à cette mémoire partagée, à cette ténacité, à ce courage sans bruit qui a façonné notre histoire.
Les truffades fumantes, les viandes d’Aubrac bio, les desserts maison, les concerts, les tatouages à l’étage, les groupes de copains venus fêter un anniversaire...
C’est ça, Gourmet & Glouton.
Une auberge d’aujourd’hui, à l’image de ceux qui y passent comme de ceux qui y travaillent.
Je suis reconnaissant. Et je suis surtout très heureux de voir ce rêve se transformer en quotidien.
Merci à tous ceux qui ont cru à ce projet. On n’en est qu’au début.