Une ville, une source, une lignée Je suis né d’ici. Ma famille, les Chaudesaigues, y ont laissé leurs racines, même quand la vie, les chemins, le travail nous ont poussés ailleurs.
Ce nom que je porte, et qui claque parfois comme un nom d’artiste, est d’abord un nom de terre.
Une terre rude et vivante, chauffée par les entrailles volcaniques du Massif central. Dans les années 1890, on appelait Chaudes-Aigues le Carlsbad français, en hommage à sa source chaude "la plus brûlante d’Europe " et à ses vertus curatives.
Les curistes venaient de loin. Ils repartaient guéris. Et pour célébrer cette guérison, la légende dit qu’ils jetaient leurs béquilles dans un feu de joie, au milieu du village.
Cette scène, une main pleine d’histoire l’a dessinée sur une affiche en 1891.
Une scène que j’ai revue des dizaines de fois dans la maison familiale, en carte postale, en plaque émaillée, en gravure. Aujourd’hui, je voulais qu’elle revive autrement.
Du feu à la vigne, du souvenir au vin Avec l’équipe de Gourmet & Glouton, à deux pas de la place du Marché, là où tout a commencé pour nous, nous avons eu cette idée un peu folle : faire de cette affiche l’étiquette de notre première cuvée maison.
Pas une étiquette marketing. Une étiquette vivante. Un flacon de mémoire. Un pont entre l’eau et le vin, entre l’histoire de la ville et notre passion pour le terroir.
Nous l’avons appelée “ChaudesAigues, le Carlsbad français”. Un vin du Sud, une âme d’ici Le vin vient du domaine Val des Pins, dans le Languedoc.
Un partenaire avec qui nous partageons les mêmes valeurs : respect du produit, du rythme naturel, du goût.
Leurs cuvées sont franches, élégantes, accessibles, parfaites pour accompagner une cuisine de terroir. À table, cette bouteille s’accorde à merveille avec notre truffade, notre rumsteck d’Aubrac ou notre planche estivale.
Mais elle existe aussi pour être emportée. Offerte. Bue ailleurs. Reçue comme un clin d’œil à ce coin d’Auvergne qui bat dans nos veines.
Le poids d’un nom, la chaleur d’une table J’ai toujours cru que les histoires les plus fortes sont celles qu’on porte sans bruit, comme un nom gravé dans la pierre.
Cette cuvée, c’est une manière de poser le nôtre sur une table. De dire : “nous venons d’ici, et nous continuons à faire vivre ce lieu, à notre façon”.
Il ne s’agit pas seulement de vin. Il s’agit de réconcilier le passé et le présent, d’ouvrir une bouteille pour mieux parler d’autre chose : de la transmission, de la mémoire, de cette ville où l’eau guérit et où le feu rassemble.
Une bouteille, une émotion Je serais heureux que vous veniez la découvrir.
Non pas pour la consommer vite, mais pour la regarder, la lire, et peut-être la garder un peu. Parce qu’elle contient plus qu’un vin : elle contient une part de ce que nous sommes.
À bientôt, chez nous.
Stéphane Chaudesaigues