2020 : bilan d’une année pas comme les autres

En décembre 2020, l’émission Faut pas rêver a offert au Cantal un cadeau de Noël en avance, en s’invitant longuement de Salers à Chaudes-Aigues. L’occasion de rappeler l’engagement des miens pour ce département et sa station thermale ; au cours de cette année sensible, mais aussi bien avant.

Une nouvelle déclaration d’amour à notre région, l’Auvergne

« Posée sur un sol volcanique en sommeil, l’Auvergne est une terre vivante et vivifiante ». Ainsi commence l’épisode de Faut pas rêver diffusé le 9 décembre 2020 et dédié à la région historique du Massif central. Pendant près de deux heures, l’animateur Philippe Gougler en arpente les paysages à la rencontre de ses habitant·es, jusqu’à faire halte chez les Caldaguès.

C’est ce village, porté par des symboles forts tels que la source d’eau naturelle la plus chaude d’Europe ou l’étoilé château de Couffour, que mes proches et moi-même nous sommes efforcés de faire rayonner tout au long de la décennie qui s’achève. J’y ai insufflé ce qui m’a porté depuis mon enfance et qui continue de me porter : le tatouage.

Faire rimer tatouage et station thermale

D’abord, avec la décision d’ouvrir un studio de tattoo au cœur de la commune et de lier le nom du collectif Graphicaderme à celui du village. Ensuite, en organisant pour Noël des événements pour petits et grands à portée caritative à travers le Challenge Tattoo, aux côtés de l’association Les Tatoueurs ont du Cœur.

Retour au Challenge Tattoo 2019 à Chaudes-Aigues

Enfin et surtout, en orchestrant cinq éditions d’un festival pas tout à fait comme les autres. Comme nous l’avons souvent rappelé, le chiffre d’affaires généré par le premier Cantal Ink pour Chaudes-Aigues, en 2013, avait été évalué entre 620 000 et 1 200 000 euros. Cet apport médiatique et économique pour notre commune mais aussi pour notre département, l’Aubrac et son plateau, j’en éprouve une immense fierté et ne rêve que de renouveler l’aventure dans un contexte plus propice.

Festival Tatouage de ChaudesAigues : La vidéo du Vendredi (Day 1)

Un engagement jour après jour, année après année

Mais participer à l’éclat d’un village, c’est aussi s’élever contre les menaces qui pèsent sur lui. C’est aussi savoir faire entendre sa voix lorsque quelque chose ne va pas. C’est aussi ne rien lâcher, quand d’autres attendent laconiquement que la tempête passe.

Au cours des dernières années, mon épouse Cécile et moi-même avons mis un point d’honneur à souligner les faiblesses de notre village. Pas par gaité de cœur : simplement parce que nous croyons aux vertus combinées de la parole et de l’action. Ce fut l’objet de ma candidature aux élections municipales et du programme que nous avions proposé, que de travailler sur ces champs d’amélioration. Et c’est toujours la raison d’être de Chaudes-Aigues Village Développement (CAVD), le collectif créé par des citoyen·nes investi·es.

Aux cours des deux années écoulées, la lutte s’est particulièrement focalisée sur la fermeture du thermoludisme à Caleden ; une décision qui, mois après mois, a soulevé et continue de soulever de nombreuses questions restées sans réponses et, surtout, abîme irrémédiablement le tissu économique de Chaudes-Aigues. En 2021, CAVD et moi-même poursuivrons notre action pour une réouverture la plus prompte possible de ce pan vital.

Habiter Chaudes-Aigues

Énormément de tatouage, beaucoup d’investissement public… mais aussi pas mal de projets plus personnels : ainsi peut être résumé l’engagement de Cécile et moi-même pour le village, aux côtés de nos deux filles. Avec Pain, Vin, Fromages, nous cultivons toujours la volonté de créer un restaurant qui soit tout à la fois café-théâtre, salle de concert et lieu de vie pour tous. D’autres projets « intra-muros » nous animent aussi, notamment celui d’ouvrir une salle de sport pour les Caldaguès de tous âges.

Concluons 2020 en oubliant les fermetures momentanées, les pandémies, les confinements et les doutes. Ouvrons plutôt le Larousse jusqu’à l’entrée « habiter ». La dictionnaire en offre deux définitions. La première, c’est « avoir son domicile quelque part ». La seconde, qualifiée de « littéraire », c’est « être présent quelque part comme dans une demeure ». Pour moi, c’est de ces deux manières que j’ai tenté d’habiter Chaudes-Aigues au cours des dernières années, cette petite pointe méridionale du Cantal. Et nulle envie pour moi d’en bouger car, qu’on se le dise, c’est bien ici que ça se passe !