Une nouvelle menace pour les tatoueurs ?

Au mois de décembre 2013, le Père Noël s’était fendu d’un cadeau de Noël dont l’on se serait allègrement abstenu : les tatoueurs de France étaient passés tout près du cataclysme, face au risque d’interdiction des encres de tattoo en couleurs évoquée un temps par le gouvernement. Aujourd’hui, l’homme au costume rouge et à la barbe blanche récidive avec un projet qui, s’il était appliqué, se montrerait encore plus dramatique pour la profession.

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Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a envoyé à l’association Tatouage & Partage, que j’ai l’honneur de présider, un projet de loi au sein duquel sont évoqués les tatoueurs de France. Une partie de ce projet de loi nous a inquiétés tout autant que notre consultant, Michel Jouinot.

Deux conditions sine qua non pour tatouer en France ?

Ce que le projet de loi implique ? Que les tatoueurs de France devraient pouvoir justifier, pour continuer à exercer légalement, d’une condition, au choix, parmi les deux suivantes. La première : le tatoueur devrait exercer une activité dans le tattoo depuis le 14 septembre 1989. La seconde : il ou elle devrait être titulaire d’un diplôme dans les métiers de l’esthétique tel qu’un baccalauréat technologique, un brevet professionnel ou encore un certificat d’aptitude.

Vous ne remplissez ni l’une, ni l’autre de ces conditions ? Vous faites donc partie des 90 % d’encreurs de France menacés par ce projet.

Tatouage & Partage a obtenu un rendez-vous au ministère de la Santé et a toujours trouvé en lui, jusqu’à présent, une oreille attentive et un interlocuteur de qualité. Espérons, alors qu’une nouvelle année s’apprête à voir le jour, qu’il en ira de même lors de notre prochain entretien : pour plaider la cause de la majorité des tatoueurs du pays, mais aussi pour évoquer, plus que jamais, la nécessité de jouir d’un véritable statut pour les encreurs de France.

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Commentaires

Bonjour, après lecture de cette nouvelle dite menace...une question...je ne comprends pas que l'on parle de manque de statut fiscal et juridique dans cette profession. .bien qu'elle relève du domaine artistique je le conçois...C est avant tout un service que nous rendons à nos clients ....moi je suis en société SARL plus précisément et j'ai un cadre fiscal relevant des sociétés et du coup un cadre juridique puisque étant assuré pour mon local commercial avec une assurance responsabilité civile... sans parler de gourmandise de l'état qui nous ponctionne à tout va...il n'y aurait il pas aussi un peu trop de gourmandise de la part de certains de la profession qui ne voudraient pas en redistribuer sous prétexte d'être des artistes. ...??? Bests regards

Des Informations…

 

Ce nouvel épisode législatif qui touche le monde du tatouage pourrait être comparé à ce que nous avons entendu aux informations lors de l’épisode de la centrale de Tchernobyl…

Le nuage ne devait pas passer nos frontières. Euh ben oui les nuages, surtout ceux qui sont radioactifs, écoutent les infos et surtout les hommes politiques c’est bien connu.

Bon là quand même rien d’aussi alarmant qu’une centrale qui fuit mais quand même un projet de loi avec un souci de rédaction majeur (même si c’est  un tout petit article de ce projet de loi qui nous occupe). En effet ce projet de loi qui est censé ne concerner que ce qui est en rapport avec la détention, le stockage ou l’importation des encres parle aussi des tatoueurs.

Il nous dit que les tatoueurs professionnels ne sont pas concernés par toutes ces contraintes de loi que contient le projet de loi justement.

Mais au fait c’est quoi un professionnel du  tatouage ?

C’est un tatoueur qui a pignon sur rue ?

C’est  un gars qui tatoue dans sa cuisine mais qui a quand même fait ces 3 jours à l’hygiène ?

C’est la jeune femme qui tatoue dans sa caravane immatriculée comme commerçante et qui paye ses charges ?

On définit comment qu’un tatoueur est dit professionnel ?

Et c’est justement là ou le bât blesse, si on ne peut dire qui est un tatoueur professionnel c’est tout simplement parce que le métier de tatoueur n’existe pas ! Ni artisan ni artiste, cette profession n’existe pas légalement et encore moins fiscalement.

Il faut donc impérativement obtenir un statut de tatoueur qui nous permette d’exister légalement, fiscalement, socialement.

Alors certains nous diront on s’en bat les couilles : bon ben grand bien leur fasse mais nous on se sent concernés et on a préféré en parler car cela nous paraît comme le nuage de Tchernobyl être un réel souci qui se profile à l’horizon.

Il faut donc comme nous l’avons dit au ministère de la santé, modifier cet article 6 mais il faut surtout obtenir un statut de façon à avoir une réelle protection dans un cadre professionnel et juridique établi.

Alors on n’est pas tous obligé d’être d’accord, on n’est pas tous obligé de comprendre la même chose mais notre juriste nous a alarmé en nous disant que cela pouvait être un article de loi réellement préjudiciable.

Nous sommes donc en contact avec les administrations qui nous ont bien confirmé cette confusion dans le texte et nous ont dit vouloir avancer avec nous sur le projet du statut.

C’est en revanche un dossier qui réunit différents interlocuteurs tels que le ministère du travail, des finances et de la santé et qui donc avance lentement. Mais nous avançons.

 

Nous invitons donc ceux qui se sentent concernés à nous rejoindre, pour les autres pas de souci, chacun est libre de penser ce qu’il veut et surtout d’aller où bon leur semble et surtout sur d’autres pages Facebook ;)